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Femmes réfugiées : en France, 8 sur 10 restent exclues de l’emploi

En France, 8 femmes réfugiées sur 10 restent exclues de l’emploi

Une double peine pour les femmes réfugiées

Derrière le terme "femmes réfugiées", se cachent des histoires de survie : fuir la guerre au Soudan ou en Ukraine, échapper aux Talibans en Afghanistan, aux mollahs en Iran, aux mariages forcés ou à l'excision au Burkina Faso, aux viols comme armes de guerre en RDC, à la crise politique au Venezuela... Toutes ces violences, à l’origine de leur exil, sont directement liées à leur genre.

Mais l’exil ne met pas fin aux obstacles : une fois en France, l’accès à l’emploi reste un parcours du combattant. Seules 22 % des femmes réfugiées travaillent (et la moitié à temps partiel), contre 53 % des hommes.*

Des obstacles cumulés qui freinent l’accès à l’emploi

En plus des traumatismes de l’exil, les femmes réfugiées font face à une accumulation de barrières : la langue, des démarches administratives complexes, l'absence de réseau professionnel et la charge des enfants. Résultat : un déclassement professionnel encore plus sévère. Bien qu'elles représentent 40 % des réfugiés en France, les dispositifs d'accompagnement spécifiques restent largement insuffisants.

Des solutions existent : un accompagnement dédié

Depuis 10 ans, Kodiko agit pour favoriser l’insertion professionnelle des personnes réfugiées. Face à la spécificité des obstacles rencontrés par les femmes, l’association a développé depuis trois ans un accompagnement adapté :

  • Un mentorat avec des salarié·es d’entreprises 
  • Des activités favorisant l’autonomie, la confiance en soi, la création de liens
  • Un réseau d’entraide et des solutions de garde pour lever les freins à l’emploi.

Astran Néné Diarra, ancienne bénéficiaire, témoigne : "On m'a dit de ne plus aller à l'école pour me marier. J’ai dû obéir. Mais en arrivant en France, j’ai rencontré Kodiko. Ensemble, nous avons monté mon dossier et j’ai réussi mon concours. Aujourd’hui, je suis aide-soignante. Je suis très contente et fière de moi." (voir son témoignage par France Fraternité)

Les résultats sont là : plus de 100 femmes accompagnées, 60 % ont trouvé un emploi ou une formation.

"Les femmes réfugiées ont un immense potentiel, mais sans accompagnement adapté, elles restent trop souvent invisibles sur le marché du travail. Chez Kodiko, nous constatons chaque jour que le mentorat et un accompagnement ciblé peuvent changer leur trajectoire. Il est urgent que les entreprises et les pouvoirs publics prennent la mesure de cet enjeu et s’engagent à nos côtés." Julie Rebattet, co-directrice de Kodiko

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